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2 juillet 2023 7 02 /07 /juillet /2023 14:40

         
            Jeudi 20/08/09





Bernard Crevel teste son système de sauvetage


Bernard Crevel "harponne" la victime d'une manière simple mais sûre, avant de l'amarrer solidement. Il reste à mettre au point la remontée à bord.

Têtu comme un Breton, Bernard Crevel n'en finit pas de se creuser la tête. Originaire de Rouen et installé à Saint-Lunaire, il s'appuie sur des accidents de mer dramatiques pour trouver des solutions : "On doit pouvoir remonter très vite un homme tombé à la mer, avec un minimum de matériel." Il invente, teste, allonge ses bouts, taille ses pièces et recommence. "Il ne manque pas grand chose, mais suffisamment pour me mobiliser d'avantage."
Ses derniers essais, il les a réalisés avec le partenariat de la SNSM de Dinard. En un tournemain, il a "harponné" une victime volontaire et a presque réussi à la remonter à bord avec un astucieux système de rappel.
Mais, il y a eu blocage d'une pièce anodine. "Je vais y travailler." Voulant prouver qu'avec un investissement de l'ordre de 10 €, on peut éviter une noyade. Persuadé que si chacun s'y mettait, bien des accidents pourraient être évités.
"Je m'attache à trouver un moyen répondant à la situation la plus difficile". En l'adaptant aux différents types de bateaux. Bernard Crevel collectionne les comptes rendus d'accidents de mer : "Souvent des drames dus aux impondérables, comme les gaffes qui cassent." Son système est solide.
Il suffit d'une dernière mise au point.





       Mercredi 3/9/08- Edition de Saint-Malo.

La photo ci-dessous montre l'un des trois équipements que j'ai proposés pour les essais. Les trois étaient efficaces mais il a été décidé de présenter le plus simple à fabriquer et à utiliser.


Cet article a été rédigé en 2008, année au cours de laquelle j'ai attendu, en vain, que la station SNSM de Saint-Malo veuille bien procéder à des essais de mes équipements (après m'avoir réservé un accueil enthousiasme). Heureusement, la station de Dinard a été beaucoup plus coopérative.

 




Bernard Crevel, pour les hommes tombés à la mer.


Retraité de 76 ans, il a imaginé un système pour remonter plus facilement des individus tombés à la mer. Il attend la validation de la SNSM.


"Lorsque le naufragé est encore vaillant et les gens du bord herculéens, il est possible que l'homme se retrouve en un  clin d'oeil dans le cockpit. Mais c'est peu fréquent."  Le manuel de voile des Glénans date de 1975, mais c'est un témoignage encore pertinent sur la difficulté de remonter un individu tombé à la mer.
Bernard Crevel 76 ans, de Saint Lunaire, a été confronté à cette dure réalité lorsque, 25 ans plus tôt, un de ses amis est tombé à l'eau avec sa fille, la femme restant seule à bord. La fille a pu nager jusqu'à la plage, mais son ami est décédé, sa femme ne pouvant le remonter.

Des précédents tragiques  Son expérience personnelle n'est malheureusement pas la seule. Pour preuve, les articles de journaux qu'il a découpés. D'abord, la mort d'une femme, en train d'être remontée avant que son gilet de sauvetage ne se rompe. Ou encore, le décès tragique d'un homme malgrè deux tentatives pour le sortir de l'eau. Deux fois, les gaffes ont cassé

Plaisancier par hobby et retraité de l'import-export de marchandises dans le port de Rouen, Bernard C... travaille depuis une dizaine d'années sur le problème, "en dehors de toute recherche de profit financier". Si des solutions existent pour remonter un homme à bord d'une embarcation, il regrette qu'elles ne soient "pas très efficaces sur des personnes inconscientes et sans harnais ou gilets de sauvetage".

Des situations tout à fait plausibles puisque le port de ces équipements de sécurité n'a rien de légalement obligatoire. Patrick Le Rouillé, président-patron de la SNSM de Saint-Malo, s'offusque que la question du port de gilet puisse être posée. "C'est une question de conscience qui n'a pas besoin d'être légiférée". Il n'en trouver pas moins l'idée de Bernard Crevel "excellente" et sa démarche "à encourager".

Des essais avec la SNSM
Dans la mer, la fatigue physique peut venir très rapidement. D'autant plus qu'un naufragé qui voit arriver les secours a tendance à relâcher brusquement son effort. Bernard Crevel a donc imaginé un système pour pêcher un homme inconscient. En 2007, avec la SNSM de Pornic, il a pu tester son équipement : des disques fixés sur des cordages et mis en place autour des bras de l'individu avec des gaffes.

Il est maintenant en attente d'une validation auprès de la SNSM de Saint-Malo. "Des essais devraient être faits avant la fin de l'année", avance Christian le Texier, patron de la SNSM de Saint-Malo. Même s'il reste sceptique sur l'aboutissement du système. "Ca me parait un peu compliqué, mais il faut voir"  Bernard Crevel n'en demande pas plus.

Joseph Bancaud.




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